Comme beaucoup d’entre vous l’ont appris, ma famille et moi avons l’opportunité de vivre une expérience à l’étranger pour quelques années. Plus précisément, j’ai
la chance d’avoir été retenu pour représenter l’expertise française auprès du Secrétariat de la Convention sur la Diversité biologique, un organisme de l’ONU situé
à Montréal. Cette opportunité professionnelle et familiale, nous avons décidé de la saisir et nous quitterons donc la France dans les prochaines semaines.
L’une des conséquences de ce départ, c’est que nous quittons notre ville, celle dans laquelle nous avons grandi, vécu et commencé à élever nos enfants. Nous y
serons bien entendu toujours aussi attachés et y reviendrons régulièrement. Mais nous n’y passerons plus notre vie quotidienne pour quelques temps.
Ce soir, le conseil municipal se tiendra sans que je sois autour de la table. Même si je suis encore physiquement à Verrières-le-Buisson, j’ai tenu à clarifier au
plus vite la situation et à démissionner des conseils municipal et communautaire. Les verriérois et les verriéroises méritent cette clarté, et je ne veux pas être
de ces élus qui gardent leur poste sans être pleinement investi ni présent.
Réussir Ensemble Verrières-le-Buisson existait avant que j’y prenne la place qui a été la mienne ces dernières années, et existera après mon départ à l’étranger.
Évidemment, les choses seront différentes après mon départ, au moins visuellement. Mais REVB, c’est un collectif et des valeurs. Ce sont ces valeurs qui sont le
socle de l’engagement de l’équipe, quelle qu’elle soit. Aujourd’hui, cette équipe est forte, déterminée et pleinement engagée pour la ville et ses habitants.
Au moment de quitter le conseil municipal, je ne peux qu’exprimer mon inquiétude sur la situation. La majorité municipale s’entête à cacher son manque de vision
derrière une communication artificielle, faisant passer des actions ponctuelles et montées en épingles pour des politiques ambitieuses. Je ne citerai que ces
manifestations où l’on compte le nombre de chaises prêtées aux associations pour masquer la baisse drastique et répétée des subventions. La fermeture de la
Potinière, au contraire de tous les engagements pris, que l’on tente de cacher par une inauguration grandiloquente du Centre André Malraux. Ou l’organisation d’une
manifestation permettant de multiplier les photos de la majorité pour cacher l’absence totale de politique sportive, même dans une année olympique, et le non
remplacement des éducateurs sportifs qui travaillaient avec nos enfants.
Rien ne laisse malheureusement présager une amélioration. Au contraire : après avoir fait exploser les taux d’imposition sans aucune concertation ou explication
autre que des indicateurs théoriques exposés en conseil municipal, la majorité tente de faire passer les problèmes budgétaires qu’elle rencontre comme la
justification à tous ses renoncements. Une manière de confisquer tout débat en expliquant qu’il n’y a pas d’alternative.
A cela, la réponse ne me semble pas de chercher à retrouver une ville passée. La situation, les enjeux et les habitants ont changé. Retrouver un ancien
Verrières-le-buisson, ce n’est qu’un slogan facile pour cacher un manque cruel d'idées ou de vision pour l’avenir.
Il y a un autre chemin, celui porté par REVB. Des verriérois et des verriéroises ont une vision dynamique, progressiste, démocratique de cette ville. Ils se
mobilisent déjà, malgré les difficultés quotidiennes imposées par la majorité, pour vous soutenir, vous alerter et pour faire avancer cette ville. Vous pouvez leur
faire confiance, aujourd’hui et demain, pour que les choses changent à Verrières-le-Buisson.
En ce qui me concerne, je reste évidemment lié à cette ville et y reviendrai. Ce n’est pas quelques milliers de kilomètres qui changeront le lien que j’ai
avec cette ville.