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Désintox

Chaque fois que nous l’estimerons nécessaire, nous réagirons aux articles du candidat sortant. Ce premier numéro de « désintox » concerne son dernier billet : Des finances mieux maîtrisées pour plus de services aux Verriérois. Cette affirmation péremptoire d’autosatisfaction mérite l’éclairage de la vérité.

En fait de finances maîtrisées, Verrières est d’abord  très endettée : la dette a augmenté de moitié depuis 2000), du fait en particulier du cout astronomique du nouvel Hôtel de Ville, que nous continuons de rembourser à hauteur d’environ 140 euros par habitant et par an.

 

Ensuite et surtout, l’impôt continue de progresser contre toute raison.

 

Qu’on en juge : depuis 2000 les ressources fiscales de la commune ont augmenté de 46% de plus qu’au sein des 10 communes voisines. Plus précisément, les taux de la taxe d’habitation (TH), demeurés stables depuis 2006 à Antony, Massy ou Châtenay, ont chez nous bondi de 20%. Dans la mesure où les bases fiscales progressent, sous l’effet d’aménagements comme le nouveau quartier des Justices, le produit de cette taxe galope lui aussi : sur la seule période 2009 à 2011, le différentiel avec les communes de la même catégorie est ainsi passé de +67% à +75%, ce qui n’est pas un simple détail. Quant au foncier bâti, ce n’est guère mieux, avec un poids de près de 40% supérieur.

 

La pression fiscale dépasse donc 700 euros par habitants et il aura fallu attendre le budget 2013 pour que la municipalité se décide à faire une pause dans la hausse des taux de la taxe d’habitation (TH), pendant, il est vrai, que ceux des taxes foncières continuait de progresser sous l’effet de la taxe consacrée aux ordures ménagères et de celle relevant de la CAHB.  Mais, en bonne logique, c’est à une baisse des taux qu’il aurait fallu procéder, puisque le rendement de la TH aura encore été supérieur de plus de 350 000 euros à ce qui était prévu en 2012 et sans doute de plus de 500 000 euros en 2013.

 

Par ailleurs, la majorité municipale a constitué discrètement une « cagnotte », afin de masquer cette réalité et de pouvoir engager de nouveaux travaux, en vue des élections : plus de 6 millions en 2011, soit un tiers des dépenses de fonctionnement. Ceci a permis d’injecter 5,2 millions de nouveaux crédits en 2012, sans guère d’explications.

 

Pour autant, les travaux annoncés sont le plus souvent exécutés avec grand retard, ce qui permet de reporter les crédits d’une année sur l’autre, afin de les engager au moment politiquement opportun.

 

Quant à fournir plus de services aux Verriérois, constatons soit qu’on ne leur demande pas leur avis (cf entre autres l’acquisition récente de la Maison Fournier, pour 1,4 million d’euros, sans nue explication…), soit que les calendriers ne sont pas respectés (Gymnase Mermoz, cimetière paysager, rue Gabriel Péri…), soit que les devis initiaux sont largement dépassés, avec parfois un cumul des trois facteurs. Choix délibérés ou failles d’organisation, à chacun de juger mais les résultats sont bien là : en 2012, moins de 11 millions ont été engagés sur 15,5 votés.

Résumons :

 

  • des impôts qui augmentent fortement et sans raison,
  • une dette qui reste importante,
  • des investissements peu discutés, mal programmés,
  • des moyens des services rarement dimensionnés aux besoins.

Dans ce véritable carré infernal budgétaire, c’est la population qui se perd, mais c’est aussi l’avenir de Verrières.  Il ne suffit pas de se décerner des bons points pour les mériter.

 

Pour retrouver nos propositions budgétaires c’est ici.

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Commentaires: 2
  • #1

    Jean l'ancien (vendredi, 07 février 2014 22:40)

    Je ne veux pas être ironique et méprisant, mais vu certains déclarations et écrits de vos concurrents, vous avez du pain sur la planche.
    Mais bon courage quand même.

  • #2

    Roger-Georges (vendredi, 07 février 2014 22:43)

    Ne soyez pas trop dur, monsieur Jean l'ancien, la majorité n'a pas fait que des erreurs. Quelques fois, les décisions qu'elle a prise mérite des commentaires d'encouragements. Mais ça, je suis sûr que vous le savez.
    A bon entendeur.