Nos premières réponses sur l’avenir intercommunal de Verrières

La loi vient de créer la Métropole du Grand Paris. A terme et au plus tôt début 2016, celle-ci aura vocation à fédérer Paris et l’ensemble des communes de la petite couronne en lieu et place des intercommunalités existantes, dont fait partie la CAHB (92).

Verrières est en effet l’une des très rares communes franciliennes (avec notamment Wissous) à être rattachée à une intercommunalité ayant son siège dans un autre département : au moment du choix effectué alors par Bernard Mantienne, il est clair que les considérations géographiques ou territoriales ont assez peu pesées au regard des critères d’affinités politiques locales… Quoi qu’il en soit, cette bizarrerie impose à la commune de faire un choix, soit de demeurer à la CAHB et rejoindre ainsi l’espace du « Grand Paris », soit d’en sortir au profit d’une autre intercommunalité.

Rester à la CAHB ne va pas de soi, dans l’absolu. Au vu de l’expérience, nous ne pouvons pas affirmer que les intérêts de la commune y aient été défendus très favorablement et, si l’on compare l’envolée des taxes aux vicissitudes des services rendus (désorganisation de la collecte des déchets, avanies des travaux de l’avenue Gabriel Peri, etc.) chacun peut émettre des doutes sur le rapport qualité-prix de l’opération. A la décharge de l’institution, nos représentants en son sein, à commencer par le Maire sortant, Thomas Joly, qui en est l’un des vice-présidents, n’ont pas brillés par leur activisme et nous ne pouvions guère agir pour y remédier, puisque la droite verriéroise n’a jamais permis à l’opposition d’y siéger, contrairement aux pratiques d’autres communes de même tendance. Il est à noter que cette anomalie est désormais réglée, de sorte que ce sont les électeurs qui, par leur vote, garantiront lors du prochain scrutin municipal, une représentation démocratique à l’échelon de l’agglomération. Au-delà de ces arguments « internes, » il faut bien entendu prendre en compte la perspective du rattachement à la future métropole parisienne, qui recèle sans doute de fortes potentialités (qualité de services, moyens techniques), mais peut aussi paraître plus lointaine.

L’hypothèse d’un autre choix est donc à considérer. En Essonne, les agglomérations de Massy (Europe Essonne) et Palaiseau (CAPS) sont les deux voies les plus évidentes, étant observé que ces deux communautés sont très certainement appelées à fusionner, pour des raisons institutionnelles, d’une part, et de taille critique, d’autre part. Les évolutions profondes qui sont programmées, notamment sur le plateau de Saclay, vont nécessairement concerner notre ville, dont nombreux sont les habitants qui travaillent déjà dans cette zone ou y étudient. En tout état de cause sortir de la CAHB ne nous semble devoir déboucher que sur un choix « Essonnien», de proximité, dans la mesure où une alternative de type Versailles Grand Parc nous déporterait vers les Yvelines, pour le coup sans aucune logique.

La complexité apparente de ces questions ne doit pas nous faire oublier leur portée très pratique, qu’illustrent les compétences de l’intercommunalité (assainissement, développement économique, transport…) et la réalité des liens géographiques.

Comme peu de temps sera disponible après les élections de mars, nous lancerons immédiatement une série de réunions publiques pour éclairer et débattre avec les habitants avant de réaliser une consultation générale, sur la base de ces débats, afin que la décision prise repose sur l’avis de tous les Verriérois. Réussir Ensemble s’engage, d’ores et déjà, à tenir compte des résultats de cette consultation en amont du choix que le conseil municipal devra valider au plus tard courant septembre 2014, s’agissant de maintenir ou non notre commune au sein de la CAHB puis, puis dans un second temps déterminer l’intercommunalité à intégrer.