Réunion publique du 10 octobre sur l'intercommunalité : justification n'est pas concertation ! 

À titre introductif, il s’est livré à une dramatisation excessive et inopportune de la complexité de l’intercommunalité. Pourquoi vouloir susciter l’appréhension avant un exercice d’explication ? De plus, malgré la présence de plusieurs conseillers municipaux, le maire a fait le choix du monopole de la parole publique en étant le seul élu à s’exprimer devant les habitant-e-s. Il s’est livré, avec l’avocat qu’il a mandaté pour étudier les scénarios qui se présentent à Verrières, a une performance des plus descriptives en présentant un catalogue technique des compétences des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) et en soulevant des problématiques peu convaincantes. 

Nous étions en droit d’attendre d’une réunion publique :

-       un bilan clair des dix ans d’appartenance à la CAHB ;

-       les enjeux et les besoins de l’intercommunalité à Verrières ;

-       la formulation d’objectifs intercommunaux à moyen et long  terme ;

-  la présentation et la pondération des critères de choix retenus par la municipalité dans l’éclairage de leur décision.

Ces dimensions ayant été éludées, il est légitime de se demander si le maire a seulement étudié ces aspects basics et primordiaux avant même de se pencher sur les cas de configuration possible.

La réunion a été décomposée sous la forme deux questions : Faut-il rejoindre la Métropole du Grand Paris ? En cas de non-adhésion à la Métropole du Grand Paris, est-on d’accord pour rejoindre l’intercommunalité telle que proposée par le Préfet ? Il apparaît clairement, que le curseur a été grossièrement orienté vers un rattachement à la métropole du Grand Paris. En cela, cette réunion a été une réunion de justification davantage que d’information.

Par ailleurs, le maire semble confondre compétences et capacités. Si le maire est compétent juridiquement pour gérer les affaires de la communes qui lui sont dévolues par la loi, les verriérois-es ne sont pas moins en capacité que lui de décider de leur intercommunalité. En réponse à la proposition d’organisation d’un vote public, le maire s’est contenté d’agiter facilement le chiffon de la démagogie. Il a déclaré que l’intercommunalité n’était pas la portée dans des verriérois-es dans la mesure où la législation est évolutive à ce sujet. À l’appui, il a parié sur la potentielle méconnaissance de la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) de dix personnes choisies au hasard dans l’audience. Cependant, à la fin de la réunion, la fiscalité intercommunale n’aurait-elle pas dû être schématiquement claire pour les présents ?  

Enfin, dans l’objectif de familiariser les verriérois-es avec l’intercommunalité, il aurait été d’utilité certaine que le Maire informe les habitants de la tenue du Conseil communautaire qui avait lieu le lendemain, vendredi 11 octobre à 20h, au Colombier. L’omission semble volontaire dans la mesure où cette information ne figurait nul part : ni dans le mensuel, ni sur le site internet de la municipalité. Ce point démontre encore une fois toute la satisfaction que maire retire dans une forme d’entre soi politique qui lui permet d’avoir la mainmise sur toutes les questions.

Nous déplorons que le maire ne mène pas une concertation citoyenne sur le sujet en dépit du fait que le maire UMP de Wissous a eu l’égard de consulter ses électeurs.