· 

Produits phytosanitaires : adieu et à jamais

Les beaux jours reviennent et avec eux la faune et la flore urbaines. Premiers insectes, premières fleurs, premiers nids… L’occasion de revoir d’anciennes connaissances mais aussi de découvrir des petits nouveaux. Parmi eux, certains se font davantage remarquer, non pas parce qu’ils sont rares, extraordinaires ou dangereux, mais uniquement parce qu’ils poussent dans des endroits incongrus. En effet, ils poussent le long de nos murs, colonisent les espaces entre nos pavés. 

Ce n’est pas une bonne nouvelle, c’en est une excellente, et pour tout le monde. Chacun aura son avis sur l’aspect esthétique, mais une chose est certaine : l’intérêt écologique de ces plantes est énorme.

 

Mais ce qui doit surtout nous réjouir, c’est ce que ces plantes spontanées nous apprennent sur l’utilisation des produits phytosanitaires. Ces produits, dangereux pour celles et ceux qui les utilisent ou les côtoient, doivent quitter nos espaces publics et privés. C’est une obligation écologique, évidemment, puisque ces produits ont toujours un impact négatif sur d’autres espèces que celles visées. Mais c’est aussi un impératif de santé publique ou de qualité de l’eau.

 

La législation a fortement évolué dernièrement. Il est désormais interdit aux collectivités locales et aux établissements publics d’utiliser des phytosanitaires dans les espaces accessibles ou ouverts au public. Evidemment, cela ne se fait pas sans conséquence, principalement pour les personnes en charge de l’entretien des espaces verts. Cela nécessite qu’elles changent leurs habitudes et nous saluons à ce titre leurs efforts pour s’adapter à cette situation.

 

 

A partir de 2019, il sera interdit d’utiliser ou de détenir des phytosanitaires pour un usage non professionnel. Il faut s’y préparer dès maintenant, et de nombreuses alternatives existent. L’interdiction de produits professionnels particulièrement dangereux, comme les néonicotinoïdes (« tueurs d’abeilles ») cet été, doit continuer à compléter cette avancée vers la disparition de ces produits dangereux pour nous tous et pour la nature.