Le débat d’orientation budgétaire (DOB) est un exercice imposé, qui permet normalement, chaque année, d’échanger au sein du conseil municipal sur la stratégie et les choix financiers qui en découlent pour la commune. A Verrières, malheureusement, ce rituel est toujours très formel, de sorte que de débat il n’y a point, que les orientations sont manquantes et que les questions de budget sont à peine effleurées…
Le millésime 2018 n’a pas failli à la règle. Devant plusieurs dizaines de Verriérois venus, par leur seule présence, rappeler leur mécontentement à propos du PLU et des « périmètres d’études » du Boulevard Foch et de la ZAE des Petits Ruisseaux, la présentation n’a pas permis de cerner les intentions de la majorité et il faudra attendre le vote du budget lui-même, a priori le 18 décembre prochain, pour espérer y voir plus clair.
A ce stade, nous avons relevé que la situation de la commune est favorable, avec des recettes dynamiques, des dépenses stables, des relations financières avec l’Etat sans à-coup par rapport à 2017, de sorte que nos concitoyens auraient pu bénéficier d’une pause fiscale, avant même la réforme de la taxe d’habitation. Sur cette question, le Maire semble ne pas exclure de nous éviter une progression des taux, pour s’en tenir à celle de la « base », ce qui serait bien le moins dans ce contexte. De même, nous avons compris que la commune s’apprête à se ré-endetter assez lourdement en 2020, pour investir, ce qui est à Verrières assez habituel à la veille du scrutin municipal.
On le voit, il faut une vigilance de chaque instant pour tenter d’obtenir des réponses dans ce qui reste un rideau de fumée assez général, alors que les enjeux soulevés sont d’intérêt général et bien peu partisans. A défaut d’une majorité municipale curieuse, c’est donc le rôle de l’opposition d’apporter, avec ses moyens réduits, un peu de clarté au débat citoyen. Nous poursuivrons dans cette voie lors de l’examen du budget 2018 en espérant qu’il soit l’occasion d’aller plus loin sur tous les sujets qui préoccupent ou inquiètent les Verriérois.