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Un budget pour rien ?

Le rituel du vote du budget de la commune laisse chacun, cette année encore, sur sa faim : d’un côté, ce moment solennel est le plus important dans toute assemblée démocratique ; de l’autre, il se résume à une ribambelle de chiffres fournis sans perspective ni information véritable. Le public présent à ce conseil du 18 décembre l’aura certainement mesuré. 

Ainsi, pas une ligne d’explication au dossier sur la ligne des emprunts, qui bondit pourtant à près de 9 millions : il s’agit certes d’une inscription prévisionnelle à ce stade, mais on se demande pourquoi tant de soin apporter à de menues dépenses, quand celle-ci se trouve totalement occultée.

 

Si nous avons rejeté ce projet, c’est d’abord pour cette raison. A titre d’exemple, nous n’avons pu savoir si les dépenses de la ligne « urbanisme » comportaient des crédits d’études au titre du PLU et notamment des fameux « périmètres d’étude » : se peut-il qu’il n’en existe pas et si oui pourquoi ? Et, s’il en est prévu, où sont ces sommes ? Tout au plus, nous a-t-on concédé des crédits en hausse en matière de frais d’huissier et de justice, en prévision de probables recours : sage précaution sans doute.

 

Dans le même ordre d’idées, nous ne savons pas ce que coûtera le probable recours à la semaine scolaire de 4 jours.

 

Des économies assez étranges ont aussi été décidées, telles que la baisse de 7% des crédits aux associations, pour un faible enjeu budgétaire total (5000 euros), rapporté aux services rendus par tous ces organismes.

 

En sens inverse, nous contestons la hausse des tarifs municipaux de 2%, contre 0,5% en 2017, soit un quadruplement, alors que l’inflation devrait demeurer très modérée en 2018.

 

A noter que nous avons en revanche soutenu la décision de ne pas augmenter les taux d’imposition, mesure que nous préconisons depuis des années, car les bases fiscales fixées nationalement continuent de progresser et dans la mesure où la santé financière de la commune reste solide : en somme, mieux vaut tard que jamais.

 

 

Enfin, signalons quelques grands absents de ce budget 2018 : rien pour le Stade Robert Desnos qui restera donc dans son état délabré encore une année supplémentaire, rien pour la Maison Fournier qui ne va donc pas évoluer pour la 4ème année consécutive...