La polémique actuelle sur le projet de PLU souligne par l’ampleur des réactions suscitées une heureuse prise de conscience de nos concitoyens. Mais qu’est-ce que l’esprit village ? Pour nous, au-delà du seul cadre naturel, c’est un esprit de partage qui se construit dès maintenant et nous engage pour l’avenir sur plusieurs générations.
Verrières compte presque 17 000 habitants, c’est donc une petite ville de la grande couronne parisienne, à ce titre soumise aux contraintes de densification de toute commune d’Île de France. Il est totalement illusoire de vouloir empêcher le développement de notre territoire qui souffre déjà d’un manque de dynamisme criant. Verrières village doit-il mourir à petit feu de son repli ? Nonobstant l’injonction faite par la loi SRU, à laquelle il n’est pas question de déroger, Verrières vieillit (comme le reste de la France) et ce n’est qu’en accueillant de nouveaux habitants que l’on remontera une pente déclinante.
La réponse n’est certes pas de construire en masse et sans réflexion - le rapport du commissaire enquêteur vient de condamner à juste titre ces erreurs d’appréciation - mais de densifier là où il y a des dents creuses (des manques dans le bâti urbain), des bâtiments en déshérence, voire en décrépitude, des terrains vides en plein centre-ville… bref, de mener une politique concertée et courageuse. Nous sommes prêts à y travailler.
Ceci passe par des actes forts et de vraies prises de position en matière d’urbanisme. L’ancien et le moderne sont les meilleurs alliés et il est urgent de s’ouvrir à une architecture de qualité à même de répondre aux besoins de toutes les catégories sociales. Si nous n’avons pas de quoi accueillir de nouveaux habitants jeunes et ceux qui nous rendent des services au quotidien, relégués loin faute de ne pouvoir s’installer ici, d’autres villes voisines sauront le faire et en tirer les avantages.
Si l’esprit de Verrières signifie bien cadre de vie, circulations douces, vie collective, alors nous sommes pour, dans une vision dynamique d’avenir qui ne soit pas celle de la lampe à huile et de la marine à voile que raillait déjà le général de Gaulle.