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Retour sur la réunion publique "Mobilités"

C'est peu dire que les résultats de l'étude sur les mobilités commandée par la ville il y a plusieurs mois étaient attendus. Mais c'est peu dire aussi qu’ils sont fort décevants...

 

 

Le bureau d'étude mandaté par la ville a donc présenté un diagnostic chiffré qui devait conduire à élaborer collectivement les enjeux à traiter ensuite en ateliers. Un diagnostic comportant des informations intéressantes, mais clairement partiel. Par exemple, les chiffres proposés concernant le nombre de voitures circulant n'ont jamais été mis en perspective avec le type de voie fréquentée. Or, un même nombre de véhicules n'a évidemment pas le même impact sur l'avenue du Maréchal Foch, l'avenue Cambacérès et ses chicanes ou la rue de l'Eglise, étroite avec ses virages.

On peinait donc à retrouver l'ensemble de ce que les Verriérois peuvent identifier et subir au quotidien. L'un des mots les plus utilisés par François-Guy Trebulle et le bureau d'études était "ressenti" : on ne s'y prendrait pas autrement pour nous expliquer que les chiffres disent vrai mais pas les habitants...

 

Un diagnostic qui nous laissait donc sur notre faim. Aucune perspective ou donnée sur les circulations de voitures sur les autres villes limitrophes, Verrières-le-Buisson étant traitée comme une île isolée. Le stationnement n'a été étudié que sur la zone bleue du centre ville, où vous apprendrez que tout va bien sauf le samedi matin (quiconque a tenté de circuler à pied un soir de semaine sur les trottoirs du centre ville s'est bien rendu compte qu'il y avait pourtant bien un problème). Concernant les déplacements cyclables, s'il nous a été dit que les voies n'étaient pas adaptées et donc globalement dangereuses, les points à traiter proposés concernaient finalement uniquement le stationnement des vélos dans les gares. 

Enfin, et c'est finalement le plus instructif : il nous a été démontré hier soir qu'il était possible pour certains, en 2019, de faire une étude sur les mobilités sans analyser les déplacements piétons et les transports en commun...

 

En fait de co-élaboration d'enjeux, il s'est surtout agi de nous présenter ceux qui nous étaient "proposés", sans possibilité de les modifier, d'en ajouter ou d'en supprimer.

Ces enjeux étaient, par ailleurs, sans réel rapport avec le diagnostic. Par exemple, le diagnostic a fait ressortir qu'un sujet à traiter était la forte proportion de circulation de transit le matin (près de 50% des voitures) : or, aucun des ateliers n'abordera cette question spécifiquement.

De même, les enjeux liés au stationnement concernaient plusieurs zones de la ville : avec un diagnostic portant uniquement sur une partie du centre-ville, c'est très fort.

 

En fait d'ateliers, il y en aura uniquement deux : le comité vélo, préexistant à cette étude, et un second qui se réunira le samedi 11 janvier toute la journée, sans plus de précision sur son contenu.

 

Faire de la concertation sur un enjeu aussi essentiel demande de l'implication, du travail et plus que des mots sans fond. Jeudi soir, ces exigences ont manqué. Les Verriérois méritent mieux, comme nos échanges nombreux et répétés avec eux le démontrent. Nous nous attelons depuis plusieurs mois à traiter ce sujet avec sérieux, nos propositions à venir en seront le reflet.