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Attention, travaux !

Le chantier de la Résidence du Clocher, sis 3 rue de l’Église, a démarré en mai dernier, après plus de 3 ans de statu quo total. Des mois de tergiversations ont suivi entre le promoteur de ces 15 logements privés (qui a changé en cours de route), la ville et les riverains. Ces derniers ont d’ailleurs intenté un recours contre ce projet, jugé trop important. 

 

L’arrêté municipal affiché reprend les conclusions des négociations entre tous ces acteurs. Il stipule précisément les horaires de rotation des camions et leur tonnage, limité à 20t. 

Las ! Le démarrage en fanfare en mai a mis le quartier en émoi : les camions faisaient plutôt 30t que 20 ! Inutile de dire que les vibrations de ces monstres chargés de terre manœuvrant dans nos petites rues ne sont pas passées inaperçues. Des constats d’huissiers avaient été réalisés au préalable sur les maisons des riverains, mais force est de constater que pas une bordure de trottoir n’en a réchappé, par exemple. 

En plus de ces dégâts « inhérents » à tout chantier en zone urbaine, la gestion communale brillait par son absence de contrôle : horaires des travaux non respectés (commencés parfois à 6h30 au lieu de 8h) mais, plus grave, aucune injonction concernant le stationnement au droit du chantier, qui est pourtant abondant dans cette rue le soir. Un effort demandé aux riverains en cette période eût été consenti sur un temps court, comme d’interdir le stationnement à certaines heures, afin de faciliter les rotations inévitables de camions. 

 

Bref, les riverains excédés ont interpellé le maire à maintes reprises et fait appel aux forces de l’ordre pour des constats. L’histoire a tourné court en juin, avec un arrêt complet des travaux après le clou du spectacle : une nuit, vers 1h30, un gros engin à plateau est venu récupérer « discrètement » l’excavatrice laissée à l’abandon sur le chantier. Pour ceux qui ne sont pas versés dans le BTP, il s’agit de très gros engins « bipant en recul » au milieu de la nuit et faisant trembler tout le quartier. On peut arguer qu’à cette heure on circule mieux, certes, mais encore aurait-il fallu prévenir les riverains…  

Depuis plusieurs mois, le terrain est à nu, excavé, mais non banché, ce qui peut avoir pour conséquences un glissement naturel des terrains en surplomb avec la pluie, au vu de la déclivité de la rue. 

 

Après cette attente sans nouvelle aucune, ce 16 décembre au matin, les travaux ont repris en fanfare. Mais sans tambour ni trompette pour alerter les riverains : personne n’avait été informé de cette reprise. 

La sécurité des piétons et autres téméraires à 2 roues n’est simplement pas assurée ! L’occasion de remettre en lumière une innovation municipale - à inscrire au Code de la route - sous forme d’un passage piétons… vertical : on ne traverse pas la rue, mais on longe le chantier avec les voitures qui patientent dans votre dos, en priant qu’un camion ne sorte pas au même moment, car l’autre trottoir n’a bien entendu pas été dégagé ni interdit au stationnement. À cette situation ubuesque, il avait été conseillé aux impudents de tous âges de prendre la ruelle de l’église le temps des travaux. Circulez, il n’y a rien à voir : la situation est dangereuse et pénible pour les riverains ? Ne réglons rien et conseillons à tout le monde d’aller voir ailleurs ! Mouillée, cette ruelle  s’apparente par ailleurs à une planche savonnée, et en vélo cela rappelle la scène du Cuirassé Potemkine… 

 

Où est la concertation ? Il n’y a même aucune information minimale… 

Où est le respect des piétons, des enfants, des riverains, bref des Verriérois ? 

 

AJOUT EN DATE DU 18/12

Des nouvelles arrivent ponctuellement sur cette situation des plus désastreuses.

Il semble que ce qui pouvait être pris pour une absence de concertation et d'information soit finalement le résultat d'un règlement de compte entre les entreprises, dont les riverains font les frais.


Espérons que cela s'arrête rapidement et que l'occasion soit saisie de remettre l'ensemble de l'opération à plat.