Verrières, une ville à bout de souffle ?
Avec la guerre en Ukraine et les enjeux climatiques, l’épée de Damoclès de la consommation énergétique qui trônait suffisamment haut au-dessus de nos têtes pour qu’on puisse se permettre de l’ignorer, est en train de se rapprocher dangereusement, mettant ainsi fin à la vague d’insouciance sur laquelle beaucoup ont surfé pendant des années.
Verrières-le-Buisson n’échappe malheureusement pas à ce phénomène.
Infrastructures vieillissantes, véritables passoires thermiques, chaudières de nos bâtiments publics, vieilles de plus de 40 ans, véritables gouffres énergétiques, tous ces équipements dont les investissements pour le remplacement, la modernisation ont été mis de côté durant la période faste, deviennent aujourd’hui, alors que nous entrons dans la tempête, de véritables écueils qui risquent de couler le budget de la ville. La loi de Murphy, fait qu’évidemment, tous les autres problèmes liés eux aussi au manque d’investissements dans les travaux de rénovation (crèche insalubre devant fermer, plomberie de l’école HEO qui explose) se manifestent au pire moment et nécessitent des investissements d’urgence.
Certains invoqueront le manque de chance, mais il faut certainement plutôt y voir de la mauvaise gestion ou à minima, de l’insouciance naïve. Mais bon, ce qui est fait, ou devrait-on plutôt dire ce qui n’a pas été fait, n’a pas été fait. Sans être visionnaire, il est évident que le prix de l’énergie n’est pas près de redescendre. L’enjeux bien que mondial, est aussi local. Il faut faire les investissements nécessaires pour que notre ville soit le moins exposée possible. L’attente ne fera que prolonger à grand frais l’agonie et mettra en berne pour une durée indéterminée, tous les investissements futurs.
Alors que fait-on ?
La majorité tend à serrer toutes les vis pour contenir l’hémorragie financière qui s’annonce, nous nous pensons au contraire, qu’il faut réagir avec force en investissant significativement là où nous avons trop attendu de le faire, même si ça doit dégrader à moyen termes certains de nos indicateurs ? Il est évident qu’avec le retard que la ville a pris, cela va être douloureux, mais c’est assurément un mal pour un bien.
Vos élus : David Chastagner, Emmanuelle Clévédé, Jérémy Fass, Vincent Hulin, Agnès Quinquenel, Andrée Theisen, Michel Yahiel.